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Emilie Marsh

D'Amour et de Mort

Avec Amour Bandit, Émilie Marsh signe son album le plus intime et sensible. Porté par deux émotions que tout oppose mais que tout relie — le deuil et l’amour —, cet opus navigue entre clarté et obscurité, légèreté et douleur, toujours avec justesse.

Dès les premières notes de Été 22, on comprend que quelque chose a basculé. Le titre, en apparence lumineux, marque le début d’une nouvelle ère, un après sans retour. Il évoque la perte brutale de l’artiste Dani, avec qui Emilie Marsh collaborait étroitement, mais aussi l’éclosion inattendue d’un nouvel amour. Comme un équilibre fragile dans le chaos. La voix est posée, franche, vulnérable. Guitare et batterie se font discrètes mais essentielles, dans une urgence palpable. Il faut que ça sorte, que ça vive.

Puis vient Rare, une respiration douce. Une déclaration d’amour apaisée, presque miraculeuse, où l’autre devient refuge. Rare, parce qu’unique, parce que différente. Une chanson qu’on rêve d’entendre écrite pour soi.

Avec Amour Bandit, morceau-titre, la question se pose frontalement : "Qu’est-ce qu’on fait de cet amour ?" C’est une ode au lâcher-prise, à l’intensité, à une vie vécue sans filet, rock et parfois dangereuse.

La mort, elle non plus, ne peut effacer ceux qu’on aime. À même la nuit, plus long morceau de l’album, en est la preuve vibrante. C’est une pièce introspective sur ce qui reste après la perte : les souvenirs, les sensations, les présences invisibles mais immortelles. Une chanson qui console sans mentir.

Draguer le dragon apporte un virage charnel et décomplexé. C’est probablement le morceau le plus punchy, direct et fun de l’album. Une énergie contagieuse, comme une échappée.

Puis vient Phoenix, hymne à la renaissance. Quand une relation toxique prend fin, il faut tout brûler pour se relever. Un titre intense, cathartique, qui regarde le passé en face pour mieux s’en libérer. Détruire pour reconstruire.

Jamais vu prolonge la veine sensuelle, mais avec plus d’émotion encore. L’amour y est incandescent, inédit, comme si tout ce qui avait précédé n’avait jamais vraiment compté.

Avec Ravage, Émilie Marsh intellectualise ce nouvel amour. Un amour qui bouscule, chamboule, dévaste. Mais des ravages salutaires, nécessaires, qu’on regarde avec le smile.

Que toi est peut-être la déclaration la plus pure de l’album. Quelques mots, une voix, un arpège de guitare : tout est là. C’est tendre, sincère, émouvant.

Faune, morceau rock, léger et taillé pour la scène, vient apporter un souffle plus insouciant. L’amour y est toujours présent, mais plus joueur, plus libre.

Et puis il y a La Dani Song. Écrite dans l’urgence de l’émotion, elle vient refermer l’album comme une lettre d’adieu pleine de gratitude. Aussi touchante que Que toi, elle résonne longtemps après l’écoute.

Amour Bandit est un album brut, instinctif, sans filtre. Porté par des émotions fortes, entre ombre et lumière. Plus organique, plus charnel aussi, il se rapproche de l’auditeur avec sincérité. Il dit "je t’aime" de mille façons : à ceux qui partagent notre présent, et à ceux qui, bien qu’absents, continuent de vivre en nous.

Frédéric Jurie

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Saint-Valentin / 25.10.2024 / Label At(h)ome
Oldelaf, aventurier de l’amour.

Quatre ans après L’aventure, Oldelaf est enfin de retour avec Saint-
Valentin
son nouvel album. A travers treize pistes, l’artiste propose une
exploration des sentiments sous des axes multiples. Fine, subtile,
profonde, drôle et émouvante, son exploration de l’amour est captivante.
Le voyage commence avec Luxembourg, un titre touchant, sensible et
délicat qui aborde l'amour perdu mais toujours présent, celui qui
continue de nous hanter et de faire battre nos cœurs bien après la fin.
L’artiste évoque cet amour éternel qu’on garde en soi comme une trace
indélébile, avec cette impression que tout pourrait redémarrer, comme
avant. Une chanson qui rappelle l’intemporalité des sentiments les plus
forts.
Avec Saint-Valentin, le ton est festif. Ici, Oldelaf nous entraîne dans une
ambiance plus légère et dansante, avec une touche gentiment rétro.
C’est punchy, c’est fun, on adore !
Mille milliards et sa pop entraînante nous plongent dans une réflexion
plus profonde, quand l’amour débarque sans prévenir et qu’il surprend,
même un vieux loup de mer qui pense avoir tout vu. Pour illustrer ça,
Oldelaf ose raconter l’histoire d’un capitaine Haddock, amoureux du
jeune Tintin. Avec cet axe malin et une mélodie chantée qui rappelle
parfois Indochine, le chanteur nous conquiert.
L'humour monte d’un cran dans Pas adapté. On y retrouve la franchise
percutante et lucide de l’artiste, un regard drôle et tellement vrai, car oui,
quand on a 14 ans, on peut tomber amoureux d’une paire de seins.
Avec son talent à tenir à distance le “vulgaire”, Oldelaf dessine une
histoire à la fois drôle et poétique, soutenue par une mélodie pop aux
accents dramatiques.
Change continue sur ce ton, avec un franc-parler plus tranchant. La
chanson s'affranchit des convenances, n’hésitant pas à se montrer
gentiment méchante. Les paroles, bien qu'acérées, semblent nous dire
que la franchise, même brutale, peut s’avérer libératrice, pour toutes les
parties. On se demande alors si le rejet pouvait, par le ton employé, faire
sourire plutôt que blesser ? Avec Oldelaf, aucun doute !
La douceur revient avec Marie, dans laquelle l’artiste évoque nos
amours manqués et nos amitiés qui auraient pu évoluer autrement. Un
écho aux regrets universels des amours silencieuses, qui n’est pas sans
rappeler l'encre de tes yeux de Cabrel. Le texte est empreint de mélancolie et de tendresse, tandis que la mélodie accompagne le récit avec une émotion palpable. La chanson s’achève avec un twist imparable qui nous arrache presque une larme. On rêve de voir le clip.
Avec Bonhomme, Oldelaf adopte un ton rock pour critiquer la virilité
toxique, en dépeignant des personnages typiques de cette fausse
masculinité et de la culture du vide : la chasse, le chien méchant, la
grosse voiture... Il brosse le portrait d'une société où les apparences
comptent plus que les valeurs profondes. Un morceau incisif dans lequel
on risque de se retrouver.
100 pourrait sonner comme un bon single de Calogéro mais on sourit
déjà en attendant de découvrir le piège dans lequel on sera ravi de
tomber. Mêlant pop culture et intellectualisation et à travers la parole
d’un Schtroumpf torturé, le morceau propose une réflexion sur le ratio
déséquilibré entre hommes et femmes. Il traite, dans une ironie
masquée par le ton dramatique, la question de la culpabilité et du désir,
tout en laissant planer le doute sur le sort et l’état d’esprit de la petite
Schtroumpfette, seule femme pour 100 hommes.
Le titre Cœur ramène les choses à l'essentiel : l’amour, dans toute sa
simplicité. Comme un hymne à l’amour, Oldelaf nous invite à faire des
cœurs avec nos doigts, nos coudes, voire nos pieds, poussant l'idée
jusqu'à l'absurde. Une chanson légère, pleine de douceur et de
tendresse, qui rappelle que l'amour est parfois plus simple qu'on ne le
pense mais qu’avec les meilleures intentions du monde, on risque de se
heurter au ridicule.

Avec Après l'amour, le chanteur s’interroge une fois de plus sur la
manière dont nos propres sentiments peuvent nous surprendre et
bousculer nos idées reçues sur l'amour, surtout lorsqu’il se manifeste
lors d’une relation qui n’aurait pas dû avoir de lendemain. C’est un
narrateur cartésien, expérimenté et trop conscient que le temps estompe
les sentiments qui se laisse surprendre par son propre ressenti, comme
un écho au morceau « 1000 milliards. »
Rue des Pyrénées évoque les instants précieux qui précèdent
l’interaction, ces moments où l’on n’a pas encore tenté quoi que ce soit,
où l’autre est une silhouette, une démarche, un visage. La chanson
rappelle le style de Maxime Le Forestier, avec une poésie et une
mélancolie qui encourage ces beaux instants, presque oniriques, quand
on peut encore rêver, imaginer et idéaliser “l’autre”.
Ne m’attache pas, avec son rythme bossa nova, aborde la peur de
l'attachement. Oldelaf y adopte un flow différent, explorant les
hésitations et les doutes qui entourent les relations amoureuses. Un titre
qui clôture l'album sur une note subtile, tout en douceur.
À une époque où il est tentant de suivre les tendances pour augmenter
son exposition médiatique, Oldelaf choisit la sincérité. Les arrangements
soignés et les mélodies mélancoliques évoquent l'héritage de la grande
chanson française, un style qu'il chérit et manie avec une élégance
teintée de classicisme, tout en y ajoutant sa touche d'humour et de
franchise qui lui est si chère.
Autour de l’amour, et à travers une sensibilité rare, l’artiste nous invite à
nous souvenir, nous questionner et plus encore, à nous intéresser à
nouveau à l’amour et ça marche, puisqu’on adore !


Frédéric Jurie.

Christy Puzzle - Ton sourire
09/10/2024

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Les premières notes de "Ton sourire" glissent à vos oreilles le chant d'un oiseau de bohème. Le clin d'œil à Carmen de Bizet est d'une évidente beauté et subtilité. Une poésie électronique, une pop sulfureuse, Christy Puzzle nous régale sur sept titres enivrants autant dans leur habillage musical que dans le choix des mots et des images. Le titre "Falaises balaises", cache derrière la douceur des notes le poids intense d'âmes torturées voulant trouver l'apaisement. "Ta ferveur" , dernier single en date avant la sortie du Ep, toujours dans un esprit électro Pop, est une ode à la passion à travers les rues de Paris.

Un second EP très réussi après "Les maux des mots" sorti en 2021. 

Franck Inizan

Galim - Désidarata
14/09/2024

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Une voix reconnaissable parmi toutes, Galim nous revient enfin avec un nouvel album Désidérata. Elle nous fait une fois de plus vibrer grâce à ses textes et son trémolo qui lui sort tout droit des tripes comme à son habitude. Des mots une fois de plus choisis, précis, qui touchent. Galim nous invite à braver la peur du risque qui nous empêche de vivre parfois dans son titre Le risque. "C'qu'il faut comme vaillance pour oser les faux pas, les ratés, les ratures et la démesure". Dans La quarantaine, un constat du temps qui passe sans que l'on ne puisse rien y faire, sauf vivre. "à quoi sert de cocher autant de cases imaginaires, on perd à se cacher, j'remonte le fil de mes artères". 

Toujours dans un esprit folk, chaque titre recèle d'arrangements variés et travaillés avec la précision d'une comtoise curieuse. 

Franck Inizan

Darcy - Tout est à nous
18/10
/2024

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C’est les poings en l’air que Darcy nous revient avec leur nouvel album Tout est à nous.

Vous pourrez y entendre un Tsunami de guitares au riffs Enragés et bien sut tout autant de textes engagés.

Avec ce nouvel opus on sent bien que Darcy n’en a Plus tien à foutre et n’a plus Rien à perdre. Ils lâchent les chiens et entrent dans La bagarre. Toujours aussi efficace le groupe enfonce le clou depuis leur précédent album « Machines de guerre »

Malgré un Interlude doux au premier abord, il prend un virage où La terreur de La fin de notre société est bien au centre des préoccupations « C’est nous la terreur, la terreur a changé de camp »

Emporté par la voix d’Irvin, Darcy rend sa voix au peuple. « Notre violence ne sera que justice »

Et pour ceux qui iront les voir en concert vous pouvez en être certain et vous dire le jour J, Ce soir ca va chier.

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Franck Inizan

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